En bref
Départ en train pour Munich. De là, nous partons en roadtrip dans le sud de la Bavière, nous traversons le Tyrol (Autriche et Italie) pour rejoindre les Dolomites.
Ces dernières années, nous avons beaucoup voyagé en France : Dordogne, Lot, Manche, Camargue, Haute-Savoie... Victor n'a pas encore vraiment découvert l'Europe, excepté un week-end à Londres et un autre sur la côte Belge. L'envie de partir à l'étranger nous tentait donc beaucoup, et ce roadtrip entre le Tyrol et les Dolomites sur deux semaines nous attirait depuis quelques années.
Pour ce voyage de deux semaines, nous avons opté pour un mode de transport plus responsable en choisissant le train pour rejoindre Munich depuis Paris, évitant ainsi les trajets en avion. Une fois à Munich, nous louerons une voiture via BSP Auto, une solution que nous avons déjà utilisée à plusieurs reprises avec succès.
Nous prévoyons de passer une journée à visiter Munich, puis de partir dans le sud de l'Allemagne, à la frontière Autrichienne pour découvrir la Bavière. Ensuite, nous traverserons rapidement le Tyrol (Autriche et Italie) pour passer une semaine et demie dans les Dolomites. Ce roadtrip est une boucle, nous retournerons à Munich pour prendre à nouveau le train au retour. Nous avions hésité à pousser jusqu'à Venise et de repartir de là, mais cela nous aurait rajouté pas mal de route.
Le sommaire :
Nous partons de Paris le vendredi matin en espérant ne pas louper notre train : c'est la journée de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques et notre capitale est plutôt bien verrouillée. Finalement, on est dans les temps, mais après une dizaine de minutes, on apprend que plusieurs incendies volontaires bloquent les TGV sur toute la France. Nous avons eu de la chance de pouvoir partir, car des milliers de voyageurs, dont les trains étaient plus tard dans la matinée, sont bloqués en gare. Le nôtre quitte la ligne TGV pour poursuivre vers Strasbourg où nous arrivons avec presque 3h de retard. Notre changement à Mannheim est donc loupé, les contrôleurs nous conseillent de descendre plutôt à Karlsruhe, et de prendre un second train (que nous loupons également de quelques minutes). Finalement, on prendra le suivant et nous arrivons à Munich presque 6h après l'heure initialement prévue. La coopération entre les opérateurs français et allemands était vraiment bonne et nous n'avons pas eu besoin de faire la moindre démarche pour nos billets. Les contrôleurs rencontrés étaient au courant de la situation et nous ont simplement conseillé de prendre n'importe quel train pour arriver à destination sans surcoût.
Munich est le point de départ du roadtrip. Nous avions prévu de visiter la capitale de la Bavière, mais avec une demi-journée de moins que prévu dû aux retards, ce sera une visite éclaire. Le vendredi soir, on se contente du centre historique dans les alentours de la Marienplatz, puis, nous mangeons au « Biergarten », la fameuse brasserie en plein air où vous pouvez déguster la bière bavaroise accompagnée des traditionnelles saucisses ou bretzels. La place fait partie du Viktualienmarkt, un marché alimentaire vieux de 200 ans.
Nous n'aurons pas le temps de faire les visites initialement prévues : le parc « Englischer Garten » au nord de la ville et la « Résidence de Munich », le palais des ducs et rois de Bavière. Nous récupérons notre véhicule le samedi midi à l'agence Keddy près de la gare (c'est une filiale d'Europcar). Nous partons en direction du sud pour visiter maintenant la Bavière pour 3 jours.
Pour visiter la Bavière, nous avions regardé du côté de Füssen ou Halblech dans la région des lacs pour trouver un logement. C'est finalement de l'autre côté de la frontière, en Autriche, que nous avons trouvé notre bonheur : à Berwang. C'est une petite station de Ski dans un très beau cadre, au milieu des montagnes. Nous logeons dans l'hôtel Gästehaus Zugspitzblick où l'accueil est vraiment très chaleureux. Chaque matin, nous y prendrons un petit-déjeuner bien copieux avant de partir visiter la Bavière et le Zugspitze.
En cette fin d'après-midi, on se contente de découvrir les environs. On prend un verre et une part de gâteaux chez « Café Pension Sprenger ». Nous découvrons que nous avons accès gratuitement à la piscine extérieure du village, nous faisons une petite balade pour l'apercevoir et nous ne manquerons pas de la tester quelques jours plus tard.
Le premier jour (dimanche) est dédié à la visite du château de Neuschwanstein, il fut construit sur demande de Louis II de Bavière à partir de 1869. Nous avions un peu sous-estimé la popularité du lieu, et on se rend vite compte que les billets sont épuisés depuis plusieurs semaines. Il est possible d'en obtenir le matin pour le jour même, mais il faut arriver tôt. On nous propose des billets pour le milieu d'après-midi, c'est un peu tard pour nous, on se contente de l'observer de l'extérieur. Pour approcher le château, vous pouvez y aller en bus ou en calèche. Nous préférons une petite marche à travers la forêt (20 minutes, et ça monte). Une fois arrivé au pied de l'édifice, ajoutez 10 minutes supplémentaire pour rejoindre le pont Marienbrücke qui vous offrira une vue magnifique sur le château, même si comme vous pouvez le voir sur nos photos, la météo était brumeuse ce jour-là.
Sur place, vous aurez aussi une belle vue sur un second château, le Hohenschwangau, qui fût, lui, construit par Maximilien de Bavière et où le futur Roi Louis II passa sa jeunesse.
Nous partons ensuite en direction de Füssen pour déjeuner dans une brasserie traditionnelle chez « Plum Hechten ». Après le repas, nous découvrons la ville fortifiée dont les façades sont toutes de couleurs pastel. On se dirige vers le monastère de Saint-Magne qui surplombe la ville. Après la visite, nous reprenons la voiture vers le nord pour nous balader autour du lac Hopfensee, Victor s'y baigne, mais il est bien le seul dans l'eau.
Notre seconde journée en Bavière (lundi) est dédiée au Zugspitze. Le sommet de cette montagne est en Autriche, mais c'est aussi le point culminant d'Allemagne. Depuis Ehrwald, nous prenons une télécabine assez impressionnante qui nous amène au sommet, à près de 3 000m d'altitude. Il s'agit du téléphérique avec le plus grand dénivelé en un seul tronçon au monde. Les prix aussi donnent le vertige : comptez 60€ par adulte pour l'aller-retour. Si vous souhaitez randonner en haut, nous vous conseillons de prendre un billet couplé avec un autre téléphérique qui vous amènera sur le Glacier Rundreise.
Victor adore la vue et le fait de se trouver « plus haut que les nuages », il prend également du plaisir à jouer sur un tas de neige qui résiste à l'été. En haut, nous prenons le temps d'admirer la vue à 360 sur les deux pays. On observe le lac Eibsee, les alpinistes et les Chocard à bec jaune (des corneilles des montagnes).
Nous déjeunons ensuite au restaurant du sommet avant d'en visiter le musée puis de redescendre.
Dans l'après-midi, on s'arrête visiter les ruines du château Ehrenberg. La particularité du lieu est que de l'autre côté de la vallée se trouve le Fort Claudia : les deux lieux sont reliés par un pont suspendu, le « Highline179 ». Ses 400 mètres de long à 115 mètre de haut en font le plus long pont suspendu piéton du monde. Sandrine a un peu le vertige, mais Victor semble apprécier.
En fin de journée, on profite de la piscine extérieure de Berwang, avec vue sur les montagnes. L'endroit est vraiment agréable et il y a même des jeux gonflables pour les enfants. Nous mangeons ensuite chez « SonnAlpin » une très bonne brasserie de la ville. De manière générale en Allemagne et en Autriche (dans le Tyrol), les restaurants sont très accueillants pour les enfants, avec des menus adaptés, des jeux extérieurs ou des coloriages à disposition.
Pour notre dernière journée (mardi), nous décidons de ne pas redescendre en Bavière, mais plutôt d'explorer le Tyrol autrichien dans les alentours. Notre premier arrêt de la journée est à Rinnen, quelques kilomètres plus haut que Berwang. Nous partons en direction de la cascade de Rotlech que nous observons depuis un point de vue, avant de nous diriger vers le lac Stausee Rinnen. Mais à mi-chemin, la route est fermée pour cause d'éboulement. On se rabat vers Mitteregg, pas très loin non plus. Il s'agit d'un sentier ludique avec de nombreux jeux pour les enfants : orpaillage, jeux d'eau, toboggan, piste de billes en bois, jeu de quilles, etc. On y croise quelque français, eux aussi avec de jeunes enfants.
Le midi, nous déjeunons à Berwang, à l'hôtel Singer qui est un Relais et Châteaux. L'intérieur du chalet est immense et magnifiquement décoré.
En fin d'après-midi, nous retournons près du Zugspitze, pour un pique-nique et quelques photos de coucher du soleil.
Le mercredi matin, nous partons de Berwang en direction de la seconde partie de notre voyage : les Dolomites en Italie. Pour cela, nous traversons le Tyrol autrichien. Comme notre destination n'est qu'à 3h de route, on en profite en chemin pour nous arrêter et visiter Innsbruck, surnommée la capitale du Tyrol. Après un arrêt au Markthalle, nous pique-niquons dans le jardin Hofgarten.
Le début d'après-midi est consacré à la visite du palais impérial : le Hofburg. Il est, avec le palais Impérial de Vienne et le château de Schönbrunn, l'un des trois lieux culturels majeurs d'Autriche. C'est l'une des visites incontournables dans le Tyrol autrichien. On en profite pour se rappeler un peu l'Histoire de l'Autriche-Hongrie et de la monarchie des Habsbourg. Il est frustrant de ne pas pouvoir prendre de photos tant le palais est magnifique.
En sortant, nous repartons en direction de l'Italie, après un passage par la touristique Maria-Theresien-Straße et sa Colonne Sainte-Anne, offrant une belle vue sur la ville et les montagnes en arrière-plan.
Notre logement se trouve à Velturno, ou « Feldthurns », car ici l'allemand est la langue majoritairement parlée : cette partie du pays n'est italienne que depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Nous avons loué un Airbnb sur les hauteurs de la ville, dans une petite ferme partagée entre plusieurs locations. L'appartement est spacieux, avec un grand balcon filant et une vue magnifique sur les monts Odle. Victor appréciera les poules et même les alpagas.
Nous sommes légèrement à l'extérieur des Dolomites, car en plein mois d'août tout est très vite complet. Si vous avez l'occasion de réserver plus tôt que nous, ou de partir hors saison, essayez de vous rapprocher d'Ortisei ou, encore plus au centre, de Cortina d'Ampezzo.
Après avoir échangé quelque temps avec les propriétaires, nous descendons visiter le village par un petit sentier le long d'une rivière. Nous finissons la soirée en terrasse d'une pizzéria.
Pour notre premier jour de visite dans les Dolomites, on se dirige vers le lac de Carezza et ses eaux turquoise. Cela nous rappelle nos visites des parcs de Banff et Jasper au Canada. Il est bordé d'une forêt de sapins et après quelques photos, nous en faisons le tour en une vingtaine de minutes. L'endroit est très touristique, mais dès qu'on s'éloigne un peu des bords du lac, on retrouve une certaine tranquillité. Nous randonnons vers le nord pour prendre le télésiège de Tschein, avant de prendre les télécabines montant au refuge Fronza Alle Coronelle.
De là, vous pouvez emprunter le sentier Hirzel, sur le flanc de la montagne et redescendre vers le lac, soit entièrement en randonnée, soit en empruntant le téléphérique de Paolina. On n'en empruntera qu'un petit bout, car Victor a un peu de mal sur les pierres assez glissantes du sentier. Nous déjeunons au refuge, puis comme un orage est annoncé, nous commençons à redescendre. Nous faisons à pied l'équivalent de ce que nous avons monté en télécabines, en passant à travers un troupeau de vaches. Puis, nous empruntons à nouveau le télésiège de Tschein pour terminer la descente. Sur le chemin qui retourne au parking du lac, Victor en profite pour mettre les pieds dans un petit cours d'eau.
Deuxième journée, deuxième lac : le Lago di Braies. C'est l'un des lieux les plus populaires des Dolomites, alors nous partons tôt le matin. D'autant plus que lorsque les parkings sont complets, la route ferme et il faut monter en bus, exactement comme nous l'avions fait pour le Lake Louise au Canada. D'ailleurs, la configuration des lieux est identique : derrière le parking, vous trouverez un immense hôtel de luxe en bord de lac, sur lequel se louent quelques barques, avec les montagnes en arrière-plan. On arrive sur place vers 8h, et il n'y a pas encore tant de monde, ce qui nous permet de louer une embarcation pour environ 45 minutes. Elles sont assez grandes et donc lourdes, les manœuvrer en ramant seul n'est pas aussi simple que ce qu'on pourrait croire ! On repart avec deux magnets et une carte postale (compris dans le prix), ce qui ravi Victor. Après cette expérience sportive, mais magnifique, on profite du café pour prendre un bon petit-déjeuner avant de faire le tour du lac à pied, en environ 1h10.
Nous continuons notre road-trip dans les Dolomites en roulant vers l'est. On pique-nique sur les bords du Lago di Dobbiaco, avant d'emprunter la route panoramique SS51 et d'apercevoir les fameuses « Tre Cime ». C'est l'un des symboles des Dolomites, mais c'est aussi une randonnée exigeante pour atteindre le sommet, avec Victor, c'est l'une des ascensions réputées que nous choisissons de ne pas faire.
Nous passons par Cortina d'Ampezzo qui est la ville capitale des Dolomites. Nous hésitons à la visiter, mais et après 4 parkings tous complets, nous décidons de renoncer et de partir vers le col de Falzarego pour admirer les Cinque Torri. Comme le nom l'indique, il s'agit d'une petite chaine de cinq éperons rocheux. Nous sommes maintenant en fin d'après-midi, nous faisons une petite balade dans la forêt brumeuse, jusqu'à ce que la pluie s'invite. On entend l'orage au loin, ce qui marquera la fin de cette journée.
Sur la route du retour, nous nous arrêtons dans un bon restaurant : Köfererhof, en terrasse, avec une vue panoramique sur le vignoble.
Dans la soirée, je sortirai faire quelques photos des étoiles, avec un nouvel objectif récemment acquis : le Viltrox 16mm F1.8 pour mon Nikon Z5. Mais les nuages s'invitent assez rapidement, et je n'aurai pas d'occasion d'avoir une autre soirée dégagée du séjour.
Le samedi, c'est une journée plus tranquille, on profite de la ferme et des alentours et on se baigne à la piscine. Dans l'après-midi, nous partons visiter Chiusa, la petite ville au sud de Velturno. Elle est surplombée par l'imposante Abbaye de Säben. Le centre n'est pas très grand, une rue principale avec quelques boutiques d'art qui débouche sur une place avec une petite fontaine. Nous en profitons pour déguster une glace artisanale. Nous visitons également le musée de la ville qui se situe dans un monastère du XVIIe.
Nous prenons ensuite la route vers le Val di Funes, une des plus belles vallées des Dolomites, pour visiter le village de Santa Magdalena et sa très « instagrammable » église Saint-John (ou Saint-Giovanni). Il s'agit d'une toute petite chapelle baroque, typique de la région, avec un clocher surmonté d'un dôme en cuivre. Elle est prisée des photographes, car en arrière-plan se trouvent les monts Odle, dont le nom vient d'aiguilles, en référence à la forme pointue des nombreux sommets du groupe.
Nous poursuivons plus haut, jusqu'au parking Zanser Alm, d'où nous ferons un petit bout du sentier Adolf-Munkel, lui aussi un des incontournables pour un roadtrip dans les Dolomites. Vous pouvez emprunter une boucle de 8km avec de magnifiques points de vue. Comme on est dans la partie boisée et qu'il commence à être tard, la luminosité baisse et on ne s'attarde pas trop. On pique-nique sur un banc, rapidement rejoint par un petit groupe de vaches qui pâturent librement. Elles n'ont pas peur et s'approchent par curiosité jusqu'à essayer de chiper une partie du repas...
Direction Ortisei pour la journée. La ville est idéalement située puisque deux incontournables randonnées des Dolomites partent d'ici : l'Alpe di Siusi, au programme ce dimanche, et Seceda, que nous gravirons mardi. On se gare au parking de la télécabine sans vraiment regarder les tarifs. Une belle erreur, car il nous en coutera 35 euros la journée (un dimanche) !
L'Alpe di Siusi, (Seiser Alm en allemand), est le plus haut alpage d'Europe. Il a gardé son authenticité et vous pourrez admirer les dizaines de cabanes en bois / refuges avec une vue sur les sommets du Sassolungo. On comprend vite pourquoi c'est l'un des incontournables des Dolomites. En haut, il y a plusieurs micro-villages, nous faisons une balade en direction de Compatsch. Beaucoup de touristes circulent en VTT, ce qui leur permet de couvrir une plus grande distance dans l'alpage. Au milieu de notre boucle, nous faisons une pause dans un café, chez Malga Sanon, qui propose entre-autre de nombreuses pâtisseries maison. Victor en profite pour jouer avec d'autres enfants.
L'Alpe di Siusi est une randonnée facile dans les Dolomites pour les enfants. Peu de dénivelé et des paysages magnifiques.
Un peu plus loin, l'un des hôtels dispose d'une petite ferme (chevaux, chèvres, alpaga, poules). Il y a un télésiège qui permet de remonter jusqu'à la télécabine qui redescend à Ortisei, mais nous décidons de tout faire à pied. C'est un peu frustrant, car les télécabines ferment en général autour des 18h dans les Dolomites, ce qui ne permet pas de rester en altitude pour le coucher du soleil, à moins de redescendre à pied, ce qui n'est pas envisageable pour le moment avec Victor. Il y a néanmoins une possibilité, une fois par semaine, de diner au restaurant du refuge d'altitude, mais les prix sont plutôt élevés et les places peu nombreuses.
Le soir, sur la route du retour, on s'arrête dans un restaurant de Bressanone, probablement un des meilleurs du séjour, tant par la qualité de leur pizza que par la terrasse sous la vigne : le Hofkeller. En plus, il y a un espace de jeu pour les enfants un peu à l'écart, tout le monde est ravi.
En septembre dernier, pour mon anniversaire, mes amis m'avaient offert un baptême de l'air à faire lors d'un prochain voyage. Quoi de mieux que le cadre des Dolomites pour prendre de l'altitude ? Alors ici, pas d'ULM, mais plusieurs compagnies offrent des tours en hélicoptère. N'ayant rien réservé, je regarde sur Instagram et tombe sur Kronair que je contacte le dimanche en espérant avoir un créneau dans la semaine. Ils me répondent quasi immédiatement que toute la semaine est complète, sauf ce lundi matin à neuf heures. La réservation est faite et me voila sur la piste à écouter les dernières consignes de sécurité avant de monter dans l'appareil. L'héliport se trouve proche du Lago di Braies, et c'est l'un des premiers lieux que nous survolerons. Il n'est pas toujours facile de savoir où l'on se trouve, en l'air, on perçoit mal la forme des montagnes que l'on a l'habitude de voir du sol. Mais le pilote fait aussi guide et nous décrit chaque lieu, on s'approche entre autres des Tre Cime dans un tour qui durera environ 45 minutes.
L'après-midi est dédié à une petite randonnée dans les gorges de Gilfenklamm. On est remonté vers le nord en s'éloignant des Dolomites, quasiment à la frontière avec l'Autriche. La balade dans le canyon dure un peu moins d'une heure, on arpente les escaliers fixés aux parois, on observe les chutes d'eaux et le creusement dans la roche. Au retour, Victor s'essaye au mini-golf avant de visiter la ville de Vipiteno où l'on mangera à nouveau une bonne pizza : chez Kolping.
De retour à Ortisei, nous partons cette fois au nord de la ville pour l'un des incontournables des Dolomites : la montagne Seceda. On arrive un peu plus tard que prévu et c'est un peu l'embouteillage dans la station, tout le monde essaye de se trouver une place de parking non loin de la télécabine. On retient la leçon du dimanche concernant le tarif du parking couvert, et après 20 minutes d'errance, on finit par trouver une place en bas, le long de la rivière qui traverse Ortisei. Bon à savoir : vous n'avez pas besoin de tout remonter à pied, il existe une sorte de tunnel qui passe sous la ville avec des escalators, prévus probablement pour rejoindre les pistes de ski l'hiver.
Une fois en haut, la vue est incroyable, en plus du mythique chemin de crête, de nombreuses randonnées sillonnent à travers l'alpage, avec, comme à l'Alpe di Siusi, ces iconiques cabanes en bois. Ici, nous sommes dans le val Gardena, et également au sud du Parc naturel Puez - Odle, qui est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le Seceda est l'un des meilleurs points de vue des Dolomites pour la photographie. Bien que déjà réputé, il a vu sa notoriété grimper en flèche quand Apple a utilisé une photo prise ici pour la présentation d'un nouvel iMac en 2017. Le fait que ce soit un domaine skiable l'hiver fait que vous pouvez l'observer à toutes les saisons.
Avant de rentrer, nous prenons un goûter au Café Corso, avec notamment un Kaiserschmarrn, l'une des spécialités culinaires d'Autriche. Il s'agit d'une crêpe épaisse, coupée en lanières, généralement servi tiède, saupoudré de sucre glace et accompagné de compote de pommes ou de prunes.
Le mercredi, nous retournons admirer d'un peu plus près les Cinque Torri mentionné plus haut. Ce massif est surement, après le Tre Cime di Lavaredo, l'un des sommets les plus iconiques des Dolomites. Cette fois la météo est avec nous. Nous prenons la télécabine au col de Falzarego pour arriver au refuge de Lagazuoi. Ici le paysage est assez lunaire, très rocailleux. Pendant que Sandrine boit un café, je fais une petite marche jusqu'au point de vue « Monte Lagazuoi Piccolo » qui offre une belle vue sur les montagnes italiennes.
Ici, on croise beaucoup de gens avec des casques, car vous pouvez explorer de nombreuses galeries. Certaines sont faciles d'accès, d'autres nécessitent des équipements plus sérieux. Elles ont été creusées lors de la Première Guerre Mondiale : le col est situé sur la ligne de front de l'époque, entre l'Italie et l'empire Autriche-Hongrie. En plus des galeries, quelques pièces d'armement et des lieux de vie des soldats ont été conservés en l'état. D'ailleurs, au pied du col, vous pouvez aussi visiter un musée dédié à la Grande Guerre.
Cette randonnée n'est pas évidente pour les jeunes enfants, beaucoup de pierres et de dénivelé, pas vraiment de chemin... Victor finit vite par me demander de le porter. On ne s'aventurera donc pas très loin et on fera demi-tour après notre pique-nique.
En fin d'après-midi, nous faisons un détour par le sud pour voir un sentier réputé pour l'observation des marmottes. On passe par le col « Passo Pordoi » qui est aussi très beau. Il mériterait une visite plus approfondie si votre roadtrip dans les Dolomites durait un peu plus longtemps que le nôtre. En route, la météo change très vite, un orage éclate, et on se retrouve dans un embouteillage assez important dû aux fortes pluies. On décide de faire demi-tour, de toute façon, Victor s'est endormi. On s'arrête à Ortisei pour la troisième fois de notre séjour, pour manger dans un bar qui propose des burgers maison et qui brasse sa propre bière, le « LaBetula ».
C'est la fin de notre aventure dans les Dolomites, il est temps de quitter le AirBnb pour rejoindre Munich à nouveau. Nous dormirons dans le même hôtel que la semaine passée, le Alpen Hotel München. Après quelques heures de routes et la voiture rendue, nous testons un restaurant de ramen pour le déjeuner. Puis, on se balade à nouveau dans la ville sans but précis. Le soir, nous mangeons chez Augustiner am Dom, une institution à Munich pour ses plats Bavarois et sa bière. À l'intérieur, pas d'intimité, on mange sur des grandes tablées, c'est l'occasion d'échanger quelques mots avec nos voisins.
Le lendemain, vendredi, sonne la fin de notre roadtrip à travers trois pays. Nous retiendrons la beauté de ces montagnes, du Tyrol aux pré-Alpes des Dolomites. Nous repartons en train depuis Munich, cette fois sans retards ou connexions manquées.
Les vacances ne sont pas tout à fait terminées : dès le lendemain, nous assistons à un match de foot féminin au Parc des Princes à l'occasion de la finale des Jeux Olympiques Paris 2024. Et le week-end suivant, nous laisserons Victor avec mes parents pour une semaine en bord de mer, l'occasion pour nous de découvrir la Côte d'Opale sur un week-end.
N’hésitez pas à laisser un commentaire ou poser une question en bas de la page. À bientôt.
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